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Jeudi 6 décembre 4 06 /12 /Déc 22:27

Par Azalea et Sheina

Chapitre I : Une fugue pour une rencontre.

Ce fut en une froide nuit d’hiver qu’il le trouva allongé dans la neige. Sa journée avait été difficile et il était loin de se douter que ses soucis n’étaient pas terminés. A vrai dire, Alexis Minori, âgé tout juste de 24 ans, revenait d’un rude entretient d’embauche de l’université de Todaï où il espérait une place en tant que professeur. Son physique, en plus de ses capacités, avait sans doute fait pencher la balance. Il fallait dire que ses yeux légèrement en amande de couleur gris perle, ses cheveux châtains aux reflets aubruns, son corps finement musclé ainsi que son visage gracieux et ses lèvres fines, laissaient rarement son entourage indifférent.
Alexis s’agenouilla auprès du corps et posa doucement une main sur sa joue. Il constata que le jeune homme qu’il avait sous les yeux était complètement gelé. Sa peau fort pâle et ses lèvres bleues lui firent prendre conscience qu’il était en hypothermie. Voyant son état, il s’empressa de retirer sa veste pour la poser sur les épaules du jeune homme en question avant de le prendre dans ses bras. Il fut surpris de la légèreté de celui-ci. Mais ne pouvant guère s’attarder sur ce détail, ce fut d’un pas précipité qu’il rejoignit son appartement.
Une fois à l’intérieur, il déposa son précieux fardeau sur son lit. Il s’afféra alors à lui retirer ses vêtements trempés. A cet instant précis, il ne pu s’empêcher de rougir devant la beauté de ce corps offert à ses yeux. Son regard s’attarda sur son visage. Ses traits étaient fins, soulignant parfaitement l’aspect fragile de ce garçon bien que ses cheveux châtains et en bataille donnaient malgré tout un petit air rebelle au visage d’ange de celui-ci. Néanmoins, il s’obligea à sortir de ses pensées et s’empressa d’aller chercher un essuie afin de le sécher du mieux qu’il put. Chaque frottement du tissu contre sa peau procurait au jeune homme un peu de chaleur. Voyant que cela ne suffisait pas, il se dépêcha de le recouvrir. Seul le temps ferait son œuvre. Ne sachant quoi faire de plus, Alexis décida de rester à son chevet afin de surveiller son état. Plusieurs heures passèrent ainsi sans que le malade ne reprenne connaissance. La fatigue la gagna peu à peu et il finit par s’endormir.

Le lendemain matin, lorsqu’il se réveilla, Alexis trouva dans son lit son petit protégé ayant cette fois-ci retrouvé une température normale. Soupirant de soulagement, il alla déjeuner. Lorsqu’il eut fini, il décida de profiter du sommeil de l’inconnu pour aller faire quelques courses. Prenant donc son portefeuille et ses clefs, il sortit de l’appartement, sans oublier de verrouiller la porte.
Toutefois, il ne songea pas que le jeune homme pouvait se réveiller en son absence.
------------

 

Ouvrant difficilement les yeux, il tenta de distinguer l’endroit où il se trouvait. Il ne reconnu en aucun point les lieux où il se trouvait. L’angoisse le gagna aussitôt. Essayant de se lever, la tête lui tourna un court moment. Paniqué, il se mit à parcourir l’appartement. Trouvant la porte fermée, sa panique se transforma en terreur. Il se laissa alors glisser lentement le long du mur, se recroquevillant sur lui-même.
Heureusement, Alexis revint bien vite chez lui. Ouvrant la porte, il entendit, venant du salon, des pleurs étouffés. Il lâcha immédiatement ses sacs et se précipita dans la pièce. C’est là qu’il trouva le jeune homme, replié sur lui-même. S’accroupissant à ses côtés, il voulu le prendre délicatement dans ses bras dans le but de le rassurer. Mais la réaction fut immédiate. Il fut brutalement repoussé.
      -    Ne t’approche pas de moi !

Surpris par cette réaction, Alexis se recula. Il ne savait pas quoi faire. Réessayer et de nouveau avoir un refus ou attendre qu’il se calme ? Quelque chose en lui le poussa à agir. La souffrance était une chose bien triste qu’il ne fallait pas ruminer seule. Il se rapprocha légèrement avant de poser une main sur l’épaule du châtain. Celui-ci sursauta et le repoussa de nouveau. Sans plus attendre, Alexis le prit dans ses bras. Celui-ci se débattit mais le brun ne lui laissa pas l’occasion de s’écarter. Lentement, il finit par se calmer. Les pleurs finirent par se tarir, laissant place à une respiration légèrement saccadée. Épuisé, le jeune homme finit par s’endormir. Alexis soupira avant d’aller déposer son précieux fardeau sur son lit. Il sortit ensuite silencieusement de la chambre afin d’aller ranger les quelques courses faites un peu plus tôt. Mais quelque chose le tracassait. Le jeune homme ne pesait pas bien lourd pour son âge. Que lui était-il donc arrivé pour qu’il finisse étendu et inconscient dans la neige ? Soupirant encore une fois, il décida d’aller attendre le réveil du garçon dans le salon.

Deux heures plus tard, ouvrant lentement les yeux, le jeune garçon tenta de se remettre debout. Mais comme la première fois, il fut prit de vertige. Il paniqua de nouveau lorsqu’il reconnu la chambre étrangère. Sortant de celle-ci, il arriva dans le salon. C’est alors qu’il vit, assit dans le divan, un homme brun qui le regardait. Il lui sourit et dit :
      -    Comment te sens-tu ?

-         Où suis-je ?

La question avait été immédiate. Si Alexis avait été pris au dépourvu sur le coup, il fallait bien avouer qu’elle était compréhensible. Il décida alors de prendre son courage à deux mains et de lui expliquer sa présence chez lui.

-         Je t’ai retrouvé évanouit dans la neige, commença-t-il. Je ne pouvais pas te laisser gelé en pleine rue, je t’ai donc recueilli chez moi.

-         Alors ici, on est chez toi ?

Ce dernier sembla, un instant, observer les alentours avant qu’Alexis ne reprenne.

-         Je comprends que tu ais pu être effrayé de te réveiller en un lieu inconnu, mais rassure-toi, je ne te veux aucun mal. Au contraire. Et pour prouver mes dires, je compte bien te faire un peu manger.

Cette idée sembla brusquement offusquer le jeune homme dont une expression mauvaise s’inscrit sur le visage.

-         Je ne suis plus un enfant. Tu m’as soigné et je t’en remercie, mais je n’ai pas besoin qu’on me prenne en charge !

-         Pourtant, je te trouve plutôt maigre. Tu es certain que tu ne veux pas manger quelque chose ?

A ces mots, alors qu’il s’était assis quelques minutes plus tôt en face d’Alexis, il se releva presque aussitôt de rage.

- Pour qui me prends-tu ?! Tu n’as pas à te permettre de me dire que je suis maigre ! Ca ne te regarde absolument pas !

- Ne te mets pas dans un état pareil. Je ne voulais pas te vexer.

- Tu crains, toi, comme gars ! Je n’ai vraiment pas besoin qu’on me dise quoi faire !

Alexis était partagé par l’attitude de son vis-à-vis. Il ne savait que penser. Ce dernier semblait avoir un si mauvais caractère que le moindre mot pouvait le mettre en colère. Pour lui qui était d’un tempérament calme, cela serait sans doute très difficile à supporter.  

En fait, il ne savait pas comment réagir face à cette colère. Il voulait le calmer mais ne savait pas comment faire. Il décida alors de se lever et de s’avancer vers le jeune garçon pour tenter de le raisonner.

      -    Très bien, tu ne veux pas manger mais puis-je au moins savoir comment tu t’appelles ?

      -    Ca ne te regarde pas. En plus, je te signale que tu ne t’es pas présenté !

      -    Tu as raison, excuse moi. Je m’appelle Minori Alexis.

      -    Hum…

      -    Et toi ?

      -    Je t’ais déjà dit que ça ne te regardait pas !

      -    Très bien, comme tu veux. Aller, viens manger.

      -    Mais je t’ais dit que je n’avais pas ….

Le ventre du jeune homme gronda. Celui-ci rougit légèrement tout en détournant le regard.

Alexis se mit à rigoler. Le garçon rougit et se mit immédiatement à râler.

      -    Il n’y a rien de drôle !

      -    Désolé. Alors, refuses-tu toujours de manger un morceau ?

      -    Hum…

Le jeune homme  avait détourné les yeux en croisant les bras sur son torse. Alexis se dirigea alors vers la cuisine dans le but de préparer un repas simple mais tout de même nourrissant pour son invité. Il opta donc pour un plat de pâtes. C’était simple mais consistant. Pendant la cuisson, il mit la table. Lorsque le repas fut cuit, il y apporta les plats.

L’inconnu ne s’était pas assit, il était resté à l’écart.

      -    Bon, tu viens manger ? Lui dit Alexis.

      -    Hum.

Il vint tout de même prendre place devant l’assiette posée à son attention quelques instants plus tôt. Le repas fut prit dans le calme. Pourtant le silence fut brisé après quelques minutes.

      -    Kaira Tsukashi.

      -    Hum ?

Alexis releva la tête, regardant son jeune invité. Celui-ci resta les yeux baissés avant de finalement reprendre.

-         Je m’appelle Kaira Tsukashi.

Un sourire se dessina aussitôt sur le visage du brun. Ainsi son jeune invité avait enfin décidé de se présenter. Finalement, peut-être pourrait-il parler avec lui de façon civilisée. Néanmoins, il ne parvenait toujours pas à comprendre ce qu’il faisait gelé dans la neige lorsqu’il l’avait trouvé. A vrai dire, il n’était pas rassuré face au caractère du jeune homme. Alexis commençait à se demander si ces élans de mauvaise foie ne cachaient pas certaines choses.

-         Eh bien Kaira, je suis heureux de faire ta connaissance. Mais si tu veux bien, j’aurais quelques questions à te poser.

Le concerné releva la tête pour le regarder.

-         C’est un interrogatoire ? Demanda-t-il. Tu es policier ?

Alexis éclata de rire. Même si son ton avait été dur et qu’il paraissait sérieux, l’idée qu’il puisse le considérer comme tel le fit réellement rire.

-         Pas du tout, répondit-il en reprenant son sérieux. Je voulais simplement savoir pourquoi tu étais dans un tel état lorsque je t’ai ramené chez moi.

A cette question, le regard de son vis-à-vis s’assombrit et il détourna de nouveau la tête. Pourtant, il répondit tout de même à la question, bien qu’hésitant.

      -    Je… Je suis parti de chez moi.

      -    Je ne te demanderai pas de te justifier, mais te rends-tu seulement compte des risques que tu as pris ? Nous sommes en plein hiver.

Le ton ne se voulait pas sévère. Il se voulait simplement de lui faire remarquer son inconscience.

-         Et alors ? Je ne suis pas mort !

Mais à ces paroles, il se fit plus dur.

-         Et si je ne t’avais pas retrouvé ?

-         Ca n’a pas d’importance.

-         Tu te fiches de moi ?! Ta vie a-t-elle si peu d’importance à tes yeux pour que tu te moques de mourir ?

-         Demain ou dans cinquante ans, quelle importance ? De toute façon, tout vaut mieux que de rester là-bas !

-         Là-bas ?

-         Ca me regarde !

Les mots du jeune homme résonnaient encore dans la tête d’Alexis. Ce « là-bas » était-il donc aussi abominable qu’il semblait le laisser entendre ? Ce qui était certain, c’est que cette histoire ne lui disait rien qui vaille. Cependant, il était hors de question de le laisser partir tant qu’il ne serait pas complètement remis.

-         Tu vas rester ici le temps que tu ailles mieux, conclut Alexis.

-         Quoi ?!

Même si cette idée ne plaisait pas à Kaira, il était bel et bien décidé à le garder chez lui.

-         Que tu le veuilles ou non, je te retiens ici jusqu’à ce que je sois certain que tu ne risqueras pas d’aller te laisser mourir de froid !

-         C’est pas vrai ! Je quitte l’enfer pour atterrir de nouveau en enfer !   

Alexis le regarda étonné. Tout ce qu’il avait vécu jusqu’alors était-il vraiment si horrible ? Avait-il été, comme lui…. ? Non. Pourtant ! Que devait-il penser. Kaira le regardait visiblement énervé. Apparemment il était bien décidé à lui fausser compagnie dès que possible. Alexis se leva, respirant profondément pour calmer l’angoisse qui commençait à monter en lui. C’était toujours la même chose. Lorsque qu’il tombait ou voyait ne fusse qu’un seul élément lui rappelant son passé,  il devait faire de son mieux pour se contrôler. Kaira le regardait toujours d’un œil noir, tandis qu’il se mit à débarrasser la table. Il lui dit :

      -    Tu pourrais au moins m’aider, non ?

      -    Ce n’est pas moi qui ai insisté pour que je mange.

      -    Non, mais tu as quand même apprécié et mangé, alors ne fais pas l’enfant et aide-moi.

      -    Pour qui te prends-tu pour me donner des ordres ?

      -    Pour personne, je suis juste le propriétaire ici, alors s’il te plait, aide-moi. Ça ira plus   

           vite si l’on s’y met à deux.

Kaira ralla un moment mais aida quand même Alexis à faire la vaisselle. Lorsque tout fut propre, essuyé et rangé, le brun montra à Kaira où il pouvait se laver avant d’aller dormir. Celui-ci lui prêta des vêtements. Etant plus âgé, et donc plus grand, cela ne posait pas de problème. Lorsque Kaira fut couché, il s’assura que la porte d’entrée était bien fermée à clé ainsi que toute les fenêtres. Lorsqu’il eut fini de faire le tour, il se dirigea vers la salle de bain et s’y doucha. Une fois propre et habillé d’un pyjama bleu foncé, il alla se glisser dans son lit. Demain, c’était samedi, il devait donc faire des courses. Mais il avait aussi l’intension d’en savoir un peu plus sur son jeune « colocataire ». Et pour ce dernier point, il savait exactement comment s’y prendre.

 

Le lendemain matin, il se leva discrètement pour ne pas réveiller Kaira qui dormait encore. Rapidement habillé, il prit quelques minutes pour lui écrire un petit mot qu’il plaça sur la table de la cuisine. Après quoi, il sortit.

Il devait être environ sept heures et la ville commençait peu à peu à se remplir de monde. Bien que l’on soit samedi, l’agglomération était déjà presque à son effervescence.

Néanmoins, Alexis ne se laissa pas dérouter et se dirigea directement là où il voulait se rendre. Il était à pied et il ne voulait pas laisser trop longtemps Kaira seul.

------------

 

Pendant ce temps, le jeune homme en question ouvrit péniblement les yeux pour se rendre compte qu’il était encore bien tôt. Pourtant, il faisait parti de ces gens qui n’aiment pas tarder au lit et il décida donc de ne pas se rendormir. De plus, il n’était pas chez lui ! Rien que d’imaginer que cet homme avait été capable de le retenir ici le mettait en colère. Mais après tout, que pouvait-il faire d’autre à part accepter pour le moment ? Même s’il quittait cet endroit, il ne savait pas vraiment où aller.

De ce fait, il posa les deux pieds par terre et se dirigea rapidement dans la pièce principale. Pourtant, il n’y trouva personne. L’appartement semblait vide.

Il repensa alors bien vite à la situation de la veille et principalement à l’angoisse qu’il avait ressentie. Rien à faire, il ne supportait pas d’être seul chez cet homme dont il ne connaissait pas grand-chose. Même si ce dernier avait bien essayé d’être gentil avec lui, il savait pertinemment qu’il ne devait faire confiance à personne.

Mais malgré lui, cette idée se fit moins dure lorsqu’il trouva le petit mot qui lui était adressé par Alexis alors qu’il s’était assis à la table de la cuisine.

 

Je suis juste parti faire quelques courses. Essaye de ne pas paniquer en mon absence, je ne serai pas long.

 

C’était court et direct, mais ça lui était destiné. Kaira se rendait compte que celui qui l’avait recueilli pensait à tout, et notamment à l’angoisse qu’il pourrait ressentir en se sachant seul dans un lieu inconnu. L’erreur commise la veille ne devait pas se répéter. C’était ce à quoi il avait sans doute dû penser en écrivant ces mots.

Sans s’en apercevoir, ce fut le cœur un peu plus apaisé qu’il alla prendre sa douche.

------------

 

Alexis était enfin arrivé à l’endroit voulu.

Devant lui se tenait un haut bâtiment avec une double porte en verre. Sans attendre plus longtemps, il entra. A l’intérieur, chacun travaillait, traitant chaque problème.

Mais il ne s’agissait pas d’un lieu où tout le monde aimait se rendre. Bien au contraire. A cet instant, Alexis se trouvait dans un commissariat de police.

Cependant, son intention n’était pas de signaler la fugue de Kaira. Il avait bien compris qu’il avait fugué pour des raisons qui lui étaient inconnues, mais qui l’inquiétaient. Ainsi, s’il était venu, c’était avant tout parce qu’il connaissait un ami qui pourrait peut-être l’aider à comprendre ces raisons.

Toquant à la porte, il n’eut pas longtemps à attendre avant qu’un homme d’une vingtaine d’années aux longs cheveux noirs attachés en catogan et aux yeux couleur lie de vin ne lui ouvre. Bien que policier, il avait l’habitude de ne pas porter l’uniforme et cela ne dérangeait personne, pas même son supérieur. D’ailleurs, aujourd’hui il était habillé d’un jean bleu foncé et d’une simple chemise blanche à manches courtes.

-         Alexis ?! S’étonna celui-ci.

-         Je ne pensais pas que tu serais aussi surpris de me voir, Shan.

-         Il faut dire que ce n’est pas souvent que tu viens me rendre visite pendant mon travail.

-         C’est simplement parce que j’ai un service à te demander.

-         Un service ? Assieds-toi.

S’exécutant, le brun prit place sur une chaise en face du bureau qui se trouvait dans la pièce. Shan ferma la porte derrière lui avant de s’installer à son tour.

-         Alors, si tu me disais de quel service il s’agit ?

Alexis hésita un instant. Devait-il lui dire qu’il avait recueilli un jeune homme chez lui ? En sachant que ce dernier avait fugué, que penserait Shan de tout ça ? Non, il valait mieux simplement se renseigner sur son identité.

-         J’ai en tendu parlé d’un certain Kaira Tsukashi. Je voulais savoir si tu pouvais me renseigner sur lui.

-         Je n’en ai normalement pas le droit.

-         C’est juste quelques renseignements.

-         Pour tout dire, je ne sais pas pourquoi ça t’intéresse tant, bien que je sache que tu ne ferais jamais rien d’irréfléchi.

-         Je suppose qu’il y a un « mais » ?

-         Effectivement.

Le policier posa sur Alexis un regard rempli de curiosité.

-         Je te connais par cœur. Je sais que lorsque tu demandes un renseignement, ce n’est jamais par hasard. Je ne me trompe pratiquement jamais quand il s’agit de toi.

-         Il y a une première fois à tout ! Riposta-t-il en détournant le visage pour éviter le regard de son vis-à-vis.

Un sourire étira les lèvres de Shan. Il savait pertinemment qu’il lui mentait. Pourtant, il était d’humeur à lui accorder quelques privilèges.

-         Kaira Tsukashi, tu dis ?

-         Oui.

-         Je vais voir ce que je trouve à son sujet. Laisse-moi juste quelques minutes.

Alexis ne comprendrait jamais cette façon qu’il avait de changer d’avis à tout moment. Mais le principal était qu’il venait d’accepter sa demande.

Après plusieurs minutes, les recherches furent concluantes.

-         Tu as tiré le bon numéro ! S’exclama le policier.

-         Pourquoi dis-tu cela ?

Une fois de plus, un sourire se dessina sur le visage de Shan.

-         Eh bien, il se trouve que ce Kaira Tsukashi est le jeune héritier du grand dojo de la famille Tsukashi… Je me disais bien que ce nom ne m’était pas complètement inconnu !

-         Un jeune héritier ?

-         Et il n’a que 19 ans !

Alexis crut se sentir défaillir à l’annonce de ces mots. Ainsi, il avait recueilli un jeune héritier en fugue. Cela le laissait indécis. Pourtant une chose était sûre, son comportement ne changerait pas. Sur ce il se leva.

      -    Je te remercie, dit-il. Mais je ne veux pas abuser davantage de ton temps.

A ce moment, Shan se leva également pour le retenir. Le malaise qu’avait provoqué cette nouvelle chez lui était visible.

      -    Alexis, je ne sais pas ce que tu as en tête, mais s’il te plait, ne fais rien que tu risquerais  

           de regretter.

      -    Ne t’en fait pas vieux frère, tu sais que je suis toujours prudent.

Sur ce, il repartit avec l’intension de faire quelques courses. Il ne resta pas longtemps car il n’acheta pas grand-chose, juste le minimum.

------------

 

Pendant ce temps, dans l’appartement d’Alexis, Kaira tournait en rond, apparemment son geôlier avait tout prévu. Tout avait été fermé. Mais après plus d’une vingtaine de minutes, il entendit finalement les clés tourner dans la serrure. Lorsque la porte s’ouvrit, il se plaça immédiatement devant Alexis et lui cria dessus.

      -    POURQUOI M’AS-TU ENFERME ESPECE DE DEGENERE ????

Alexis fut surpris par cette réaction, mais garda tout de même son calme. Il soupira et lui répondit.

      -   Calme-toi, ça ne sert à rien de crier et de s’énerver.

      -   JE NE M’ENERVE PAS, MAIS JE VEUX SAVOIR CE QUE TU ME

          VEUX ?

      -    Je t’ai demandé d’arrêter de crier.

Sur ce, le brun referma la porte et se dirigea vers la cuisine en entraînant le jeune garçon avec lui.

      -    Viens, je pense qu’il est temps que l’on parle un peu.

      -    Hum…

Etrangement, Kaira le suivit sans protester et l’observa impatient tandis qu’il rangeait les commissions.

Lorsque que ce fut fait, Alexis partit s’asseoir à table et demanda au jeune homme de le rejoindre. Lorsqu’ils furent tout les deux installés, ce fut l’aîné qui prit la parole.

      -    Je sais que tu es l’héritier d’un des plus grand dojo du japon.

Ce fut avec un regard paniqué que Kaira le regarda.

Publié dans : Pour le sourire d'un ange
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Commentaires

Il n'est même pas reconnaissant! Ingrat va! lol JE vais lire la suite...
commentaire n° :1 posté par : athenais le: 21/08/2008 à 06h08
ahhh c'est interessant!!O_O Bon je vais lire la suite(ne pass'inquieter qi je ne donne pas de signe de vie dans les 20 minute qui suivent^^)
commentaire n° :2 posté par : milou-chan le: 25/12/2008 à 03h46

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