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Samedi 1 décembre 6 01 /12 /Déc 16:57

Par Azalea et Sheina
Auteur : Azalea
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Chapitre I : Le banquet.

 

C’était une journée ensoleillée. Tout le personnel du palais semblait vaguer à ses occupations habituelles… trop habituelles peut-être. A vrai dire, c’est ce que pensait Haroeris, assis sur son trône. Tout était si parfaitement exécuté selon son bon vouloir qu’il ne trouvait plus rien d’intéressant à faire. Il se mourrait d’ennuie.

Pire que tout, sa seule véritable distraction de ces derniers temps s’était permis de quitter les lieux pas plus tard que ce matin. Il s’agissait d’un jeune homme de son choix avec lequel il passait la plupart de ses journées, mais aussi de ses nuits. D’un physique envieux, ses partenaires résistaient peu souvent. Les cheveux noirs et les yeux bruns, il avait un regard profond. Une barbe légère se dessinait sur son fin visage, ce qui lui donnait toute la maturité qu’un homme avait besoin pour séduire. Finalement, il n’avait besoin que d’ordonner pour obtenir celui qu’il souhaitait dans son lit. D’ailleurs, cela ne saurait tarder. Si ce jeune frivole avait décidé de partir, bien à lui, mais qu’il ne remette plus jamais les pieds ici ! Haroeris n’était pas décidé à attendre longtemps avant de le remplacer. Surtout qu’à l’instant précis, il s’ennuyait vraiment beaucoup trop. C’est ainsi qu’il décida de faire appeler sa conseillère en qui il pouvait avoir une grande confiance.

-         Majesté, vous m’avez fait demandé ? Demanda alors une voix féminine quelques instants plus tard.

Le pharaon adressa un regard à la jeune femme qui s’était agenouillée devant lui. Celle-ci comprit immédiatement qu’elle pouvait se relever. Apparemment, son maître irait droit au but dans sa demande. Elle en eut la confirmation rapidement.

-         Je voudrais que tu me trouves un nouvel esclave, dit-il.

Elle ne cilla guère. En fait, elle était habituée à ce genre de demande. Elle ne pu donc qu’acquiescer à sa demande.

-         Bien, Maya. Maintenant va et sois prête à me présenter tes esclaves lors du banquet qui aura lieu demain soir.

La dite Maya s’exécuta. La demande avait été courte et directe. Pourtant, elle était un peu anxieuse à l’idée de savoir qu’il fallait que tout soit prêt si tôt. Demain soir… cela ne lui laissait pas une grande marge de temps et il fallait qu’elle puisse s’assurer que tous les hommes et femmes à son service soient présentables à temps. Sa longue chevelure balayant son dos, ce fut d’une marche rendue rapide par le stress de cette soirée à venir qu’elle se rendit donc en ses quartiers pour débuter dès à présent les préparatifs. Même si elle était un des sujets en qui le pharaon accordait le plus sa confiance, elle se devait d’être à la hauteur. Elle savait pertinemment qu’il valait mieux ne pas faire d’erreur. Si tel était le cas, elle risquait amèrement de le regretter.

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Quand Iséri la vit entrer en cuisine, il en fut étonné. Ce n’était pas dans les habitudes de Maya de venir dans un tel endroit. C’était la place des esclaves et non pas de quelqu’un de son rang. Alors pourquoi ? Non pas qu’elle les considère à ce point comme des moins que rien, malgré leur état d’esclavage. Il n’en avait jamais été question, mais il était si rare qu’elle mette les pieds ici. Néanmoins, la réponse à toutes ses questions ne tarda pas à venir.

-         Je sais que je vous dérange durant votre travail, dit-elle. Ce n’est pas dans mes habitudes, mais ce que j’ai à vous expliquer est important. J’aimerais donc que vous arrêtiez un moment et que vous m’écoutiez.

Iséri remarqua immédiatement qu’à travers cette voix habituellement douce se cachait une certaine angoisse. Tous en prirent conscience.

-         Que se passe-t-il, Maya ? Demanda l’un d’entre eux.

La jeune femme sembla hésiter, cherchant ses mots, mais finit par parler.

-         Notre pharaon organise un banquet, commença-t-elle.

-         Rien d’inhabituel en soi…

Elle secoua la tête. L’idée ne lui plaisait finalement pas.

-         Il m’a demandé de vous présenter à lui. Je ne peux pas refuser.

Plus personne ne dit rien. Ils savaient tous ce que cela signifiait. Tout le royaume était au courant que le pharaon en question était loin d’être un homme bon et que ses seules préoccupations étaient son plaisir et ses intérêts personnels. Maya soupira. Elle avait plutôt espéré des protestations. Ce silence était pesant, alors elle prit de nouveau la parole.

-         Quoiqu’il en soit, je dois vous préparer pour demain. Lors du banquet de demain soir, vous devrez danser.

Bien entendu, peu d’entre eux connaissaient les danses de la haute société et il serait certainement très difficile de les leur apprendre. De plus, à la simple idée de devoir se séparer de l’un d’eux, la jeune femme ne se sentait pas le cœur à toutes ces festivités.

Bien qu’il ne s’agissait d’esclaves aux yeux de tous, elle avait appris à les connaître et à s’y attacher. Ils étaient à son service depuis déjà quelques années et elle n’avait pas voulu porter le chapeau de ces tyrans qui traitaient ces homme et femmes sans le moindre respect. Aussi, ceux-ci lui en étaient très reconnaissants et savaient lui rendre son respect en retour.

Quoiqu’il en soit, même si l’ambiance n’était pas réjouissante, chacun s’appliquait comme il le fallait à préparer le banquet. Que ce soit au niveau de la danse, de la cuisine ou encore des vêtements, tout se devait d’être prêt à temps.

Bien entendu, le travail était dur, mais à force de courage, ils y parvenaient. En tout cas, ils faisaient tout leur possible.

------------

 

Se délectant dans l’eau chaude de son bain, Haroeris se disait qu’enfin il pourrait s’amuser un peu ce soir. La journée de la veille lui avait semblé s’éterniser aux vues de ce qui l’attendait ce soir. Enfin il pourrait disposer d’un corps pour cette nuit. Il n’en demandait pas plus. Jamais il ne ferait preuve de sentiments dans une relation. Si un esclave venait à se sentir aimer, il ne pourrait qu’en profiter. C’était inévitable.

Mais la question n’était pas là. Il se demandait qu’elle serait sa surprise lorsque Maya lui présenterait ses esclaves et quel serait celui pour lequel il jetterait son dévolu. Evidemment, ce ne serait que pour quelques jours, une semaine tout au plus. Ensuite, il se chargerait de le rembarrer pour trouver quelqu’un d’autre et le remplacer. Cette comédie durait depuis déjà si longtemps.

Ainsi, résolu sur sa manière d’agir, il se mit debout, laissant le soin à ses propres esclaves de l’essuyer et l’habiller. Il avait opté pour une tenue typiquement égyptienne et de son rang. Il tenait tout de même à faire bonne figure et surtout à montrer qui commandait en ce royaume.

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La journée passait à une vitesse incroyable et tous étaient plus ou moins épuisés. Pourtant, ils n’avaient pas le droit de se reposer. Le plus important de la soirée allait seulement arriver. Quand arriva 19 heures, le banquet pu finalement commencer. Maya vit le pharaon prendre place sur son trône avec, bien entendu, sa femme à ses côtés. Celle-ci n’avait jamais été très présente à ses côtés. Sans doute était-ce pour cette raison que le fait que son mari puisse la tromper lui faisait peu d’effet. Car oui, elle se rendait compte du petit jeu de ce dernier mais ne disait rien.

Durant toute la soirée, on servit des mets divers, aux saveurs variées, de toutes les régions du monde. La musique allait également bon train. Mais à bien y regarder, le pharaon semblait en proie à un profond ennui. Mais en fait, Maya comprit rapidement qu’il s’impatientait tout simplement.

Ne voulant pas risquer d’étendre l’impatience de son maître jusqu’à le pousser dans une profonde colère, elle décida qu’il était temps de faire entrer son personnel en scène. Ainsi, elle se présenta devant le pharaon.

-         Majesté, dit-elle. Permettez-moi de vous présenter mes esclaves.

Le ton sur lequel elle avait parlé se voulait poser. Pourtant, l’angoisse qui était en elle venait d’atteindre son summum. D’un geste délicat, elle frappa dans ses mains et une musique aux tons orientaux commença à se faire entendre.

Alors qu’elle venait de se mettre de côté, elle vit enfin ses esclaves se présenter dans les tenus qu’elle leur avait spécialement choisis. Rien de très habillé finalement. Les femmes ne portaient qu’une simple jupe et un haut léger en lin, alors que les hommes étaient tout simplement torse nu, ne portant qu’un simple pagne maintenu par une ceinture, le tout également en lin.

Tandis que chacun commençait à se déhancher gracieusement sur la musique, mettant en avant leur corps, Maya ne pu ignorer le regard plein d’intérêt que le pharaon portait sur ses sujets. Elle savait qu’il était en train d’imprégner chaque trait, chaque mouvement dans son esprit. Ce qu’elle ignorait encore, c’était celui ou celle qui serait choisi.

La danse dura ainsi de longues minutes sans qu’elle ne puisse deviner quoique ce soit. Du moins jusqu’à ce que l’homme principal de la soirée finisse par se lever et mettre fin à tout cela, juste avec un geste de la main. Maya ne pu que voir ses sujets se prosterner, mais surtout le regard mauvais de la reine qui se trouvait jusqu’alors assise aux côtés de son mari.

Le pharaon, apparemment sûr de lui, descendit, tel la démarche d’un félin en quête de sa proie, les marches de l’escalier et se dirigea vers un jeune homme. Automatiquement, Maya sentit un frisson lui parcourir le dos. Elle avait tant espéré qu’il ne le choisirait pas lui. Mais comble de tout, parmi tant de choix, il avait fallu que ce soit tout de même le cas.

Prenant la main de celui qu’il voulait, il se tourna vers sa cour.

-         Voici celui que j’ai choisi. Il passera la nuit avec moi. Veillez à ce que personne ne me dérange jusqu’au lendemain.

Si le regard de la reine s’était fait sombre jusqu’à maintenant, il était à présent glacé. Bien qu’elle ait l’habitude du comportement de son époux, elle ne pouvait s’empêcher d’être jalouse. D’ailleurs, Maya l’entendit murmurer quelques paroles à une dame de la haute société qui se tenait non loin d’elle.

-         Il s’en lassera comme d’habitude. Juste le temps de dresser ce gamin, et il me reviendra !

Les mots avaient été dits avec amertume. Mais au final, être l’épouse d’un homme aussi hautain et dépravé justifiait bien ces paroles.

Maya détourna à nouveau le regard vers le pharaon qui reprenait de nouveau la parole. Il s’adressait aux femmes qui étaient à son service.

-         Veuillez le conduire à mes appartements, ordonna-t-il avec un regard pour le jeune homme qui semblait brusquement tétanisé par la peur. La soirée est terminée !

Bien que l’heure n’était pas tardive, tous quittèrent les lieux, laissant au personnel le loisir de tout débarrasser. Vu le travail, cela prendrait sans aucun doute une bonne partie de la nuit.

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Iséri ne pouvait croire que c’était lui qui avait été choisi. Qu’avait-il donc de plus que les autres pour que ce soit le cas ? Il n’avait rien demandé, et encore moins à être le favori du pharaon. Qu’allait-il se passer maintenant ?

Il avait été demandé à ce qu’on le conduise dans les appartements de sa majesté. C’est pourquoi, plusieurs femmes le guidèrent à travers les couloirs du palais. Durant ce temps, il n’eut pour seul compagnon que le silence. Arrivé devant une grande porte, on le fit pénétrer dans une grande pièce aux couleurs chaudes, alternant le rouge et l’or. Devant tant de richesse, il ne pu qu’être admiratif. Tout était si grand et si beau.

-         Est-ce la chambre de sa majesté ? Osa-t-il demander.

-         Oui, c’est ici que vous passerez certainement la nuit.

Bien que la voix de la jeune femme qui lui avait répondu fut douce, il ne pu s’empêcher de trembler. S’il devait passer la nuit ici, que lui arriverait-il ? Devrait-il partager le lit du pharaon ou dormirait-il à même le sol ? Il fut coupé dans ses pensées par la même femme qui lui avait répondu quelques instants plus tôt.

-         Suivez-nous, nous devons nous occuper de votre toilette.

S’occuper de sa toilette ? Que devait-il comprendre par là ? Les suivant, il entra dans une salle de bains où se trouvait un immense bassin.

-         Je pense ne pas avoir besoin d’aide pour me laver, tenta-t-il.

Mais on ne lui laissa pas le loisir de protester qu’il sentit ses vêtements quitter son corps avant qu’on ne le guide jusque dans l’eau. Gêné, il pu néanmoins profiter de la douce chaleur du bain. Jamais il n’aurait cru un jour être amené à se baigner dans de telles circonstances, mais il fallait avouer que malgré les mauvais côtés, ce n’était pas tellement déplaisant.

Plusieurs femmes prirent soin de le laver avant de finalement le rincer et l’aider à sortir de l’eau. Ensuite, on l’essuya et on l’habilla.

Sachant pertinemment qu’il serait inutile de protester, Iséri s’était laissé faire sans rien dire. A présent, il se trouvait habillé d’un autre pagne, ainsi que d’un collier qui n’avait rien de léger. On avait également pris soin de lui passer des bracelets d’or autour des bras et de le coiffer. Quand tout cela fut terminé, on le ramena dans la chambre.

-         Le maître ne va plus tarder.

Sur ces derniers mots, il se retrouva seul. Le jeune homme entendit juste la porte se fermer complètement, ne lui laissant même pas la chance de tenter de partir. Ce fut alors une longue attente qui commença. Il ne savait pas à quoi s’attendre et tout cela l’effrayait.

------------

 

Jamais il n’eut cru trouver un esclave aussi beau. Il n’avait d’ailleurs pas hésité bien longtemps avant de le choisir. Il le voulait lui et aucun autre. C’est pourquoi, il avait rapidement mis un terme à cette soirée qui brusquement ne l’intéressait plus. Non, ses pensées étaient désormais tournées vers le jeune homme qui devait certainement l’attendre dans ses appartements. Alors, sans un regard pour sa femme, il s’était levé et s’était immédiatement dirigé vers sa chambre. Il ne lui fallut que quelques minutes pour traverser les couloirs et arriver devant la porte. Sans plus d’hésitation et ne mesurant plus son impatience, il ouvrit celle-ci.

Qu’il était beau ! Encore plus que ce qu’il n’avait pu entrevoir. Aussitôt qu’il était entré, il s’était mis à genoux devant lui, laissant ses cheveux bruns mi-longs reposer sur ses épaules.

-         Relève-toi, dit- il alors d’un ton qui ne laissait passer aucune émotion.

Le jeune homme s’exécuta, et les faibles tremblements qu’il tentait tant bien que mal de cacher apparurent aux yeux de son maître.

-         Quel est ton nom ? Demanda-t-il.

Lorsque le concerné releva la tête pour lui répondre, le pharaon fut immédiatement aspiré par son regard d’un gris profond.

-         Iséri, Majesté.

-         As-tu peur, Iséri ?

-         Devrais-je ?

Il sourit devant tant d’audace. Décidemment, il lui plaisait de plus en plus. A vrai dire, cela lui donnait presque envie de le tester.

-         C’est à toi de voir, se contenta-t-il de répondre.

Le mettant ainsi au défi d’affronter ce qui allait suivre, il s’avança un peu plus près, jusqu’à ce que son buste touche celui du jeune homme. Aussitôt, comprenant que son vis-à-vis se voulait plus intime, celui-ci se mit à reculer. Il avait espéré qu’on lui laisserait au moins un peu de temps pour s’adapter à cette nouvelle situation, mais jamais il n’avait imaginé que les intentions du pharaon seraient aussi précipitées. Apparemment, il n’avait nullement l’intention de patienter pour le mettre à l’aise.

-         Ne vous approchez pas de moi ! S’écria-t-il.

Tant devant l’impertinence que le refus que manifestait le jeune esclave, le pharaon ne pu que sourire. Tout cela l’amusait.

-         Tenterais-tu de me résister, Iséri ?

-         Je n’ai aucunement l’envie de passer la nuit avec vous !

-         Mais je ne t’en laisse pas le choix. Tu sais que je pourrais même te punir de ne pas te plier à mes désirs ?

Le brun ne s’en formalisa pas davantage et restait toujours sur ses gardes. Son expression se voulait d’ailleurs de lui faire comprendre qu’il ne céderait pas à ce qu’on lui demandait, quelles qu’en soient les conséquences. Mais cela ne dérangeait en rien Haroeris. A vrai dire, c’était la première fois qu’on tentait réellement de lui résister et l’idée même l’excitait.

Elle l’excitait tellement qu’il ne pu s’empêcher un mouvement en avant, faisant reculer le jeune homme jusqu’au lit.

-         Arrêtez ça tout de suite ! Protesta-t-il de nouveau tandis qu’il sentait deux mains se poser sans délicatesse sur ses épaules pour le pousser un peu plus en arrière encore. Dans un geste de trop, il perdit l’équilibre et tomba.

Face aux yeux du pharaon se trouvait alors un jeune homme revenu à sa place initial, à savoir celle d’un esclave soumis. A présent, il était clair que ce dernier ne possédait pas la force nécessaire pour se défendre. D’ailleurs, Haroeris profita de l’occasion pour grimper à son tour sur le lit et se positionner au-dessus de lui.

-         Allons… ne ferme pas les yeux… je veux que tu me regardes lorsque je te ferai mien.

Liant les gestes aux paroles, il passa une main dans le cou de l’objet de ses désirs, la laissant descendre jusqu’à ses clavicules dans une lente caresse. L’autre s’appliquait à défaire la ceinture qui retenait le pagne, unique rempart à ce corps qu’il voulait possédait. Iséri ouvrit bien les yeux, mais ce fut sous la peur de ce qui était en train de se passer.

-         Par pitié, je ne veux pas ! Laissez-moi !

Mais voyant que le pharaon était sourd à ses protestations, il se mit à se débattre. Cela déplut évidemment à Haroeris qui ne pouvait plus obtenir ce qu’il voulait de son esclave, faute de se prendre un coup.

-         Vas-tu te tenir tranquille ! S’énerva-t-il.

Pour toute réponse, le brun continua de se débattre, accentuant davantage sa colère.

-         Cesse donc de t’agiter de la sorte ! C’est ridicule !

Mais rien n’y fit et au bord de l’énervement total, il le gifla sans faire attention à la force qu’il mit dans son geste. Celui-ci eut au moins l’effet escompté. Iséri se calma immédiatement.

Néanmoins, Haroeris était à présent frustré et se releva sans un regard pour se diriger vers la salle de bain. Resté seul sur le lit, le jeune esclave porta sa main à sa joue. Elle lui était douloureuse. Mais était-ce le plus important ? Il venait de se refuser à son maître. Qu’allait-il se passer ensuite ? Allait-il être puni ? A cette pensée, il fut brusquement pris de tremblements incontrôlables et se mit à pleurer. Pourquoi avait-il donc fallu qu’il soit celui que le pharaon ait choisi ? Il n’avait rien demandé après tout. Mais lui demandait-on vraiment son avis ? Bien sûr que non, tout ce qu’on demandait à un esclave était d’obéir sans protester. Pour le coup, il était loin d’avoir respecté cette règle.

Quelques minutes passèrent ainsi avant qu’il n’entende le pharaon revenir dans la chambre. Aussitôt, il se redressa et se plaça loin du lit, sachant pertinemment qu’il voudrait sans doute dormir vu l’heure tardive. Ce fut le cas. Sans lui prêter aucune attention, il se glissa sous les couvertures et lui tourna le dos. Durant ce temps, Iséri se senti désemparé. Il ne savait plus quoi faire ni où se mettre. Finalement, il décida de s’installer dos contre un mur et de passer la nuit ainsi. Mais alors qu’il faisait quelques pas pour se retourner, il entendit une voix dans son dos.

-         Tu comptes rester longtemps debout ? Viens dormir dans ce lit !

Le ton était froid et sans sentiments. Aussi, il décida de ne pas contrarier davantage son maître qui ne devait pas être de très bonne humeur. Ne réfléchissant donc pas à deux fois, il s’avança d’un pas hésitant jusqu’au lit et souleva la couverture doucement avant de s’y glisser. Bien évidemment, il souhaitait mettre le plus de distance possible entre lui et le pharaon, nullement rassuré de dormir avec lui après ce qu’il venait de se passer. Ce ne fut pas bien difficile, le lit étant immense. Pourtant, il restait tout de même mal à l’aise en sachant l’homme non loin de lui.

C’est alors qu’une voix s’éleva dans le silence de la nuit.

-         N’espère pas que je laisserai passer ce qui est arrivé ce soir. Tu seras puni dès le levé du jour pour cet affront !

Un violent frisson parcouru le corps d’Iséri. Même s’il devinait d’avance ce qui l’attendait et qu’il n’était pas surpris par la décision du pharaon, il redoutait déjà la morsure certaine du fouet sur sa peau. Par Isis, qu’avait-t-il donc bien pu faire pour mériter ce qui lui arrivait ?

La peur s’installa en lui durant une bonne partie de la nuit, mais la fatigue prit le dessus et il finit par s’endormir. Le peu d’espoir qu’il gardait encore venait de mourir en lui.

Publié dans : Vie d'esclave
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